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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 00:24

 

 

Citation:

1 Alors des Pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s'approchent de Jésus, disant :
2 " Pourquoi vos disciples transgressent-ils la tradition des anciens? Car ils ne se lavent pas les mains lorsqu'ils mangent. "
3 Il leur répondit : " Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu par votre tradition?
4 Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère; et : Quiconque maudira son père ou sa mère, qu'il soit puni de mort.
5 Mais vous, vous dites : " Quiconque dit à son père ou à sa mère : Ce dont j'aurais pu vous assister est offrande, —
6 n'a pas à honorer (autrement) son père ou sa mère. " Et vous avez mis à néant la parole de Dieu par votre tradition.
7 Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé de vous quand il a dit :
8 Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi.
9 Vain est le culte qu'ils me rendent, donnant des enseignements (qui sont) des préceptes d'hommes. (Mat. Ch. 15, traduction Crampon)

           1. - NSJC enseigne par des comparaisons la nouvelle Réalité dans laquelle nous devons nous insérer, en nous unissant à Lui.  Il exclut donc le manichéisme des rationalistes modernistes, qui oppose le monde l’histoire et du social, et la monde croyant et de la foi, l’esprit conciliaire ; lequel est actuellement la "théologie de la libération".

            Il exclut pareillement le confusionnisme, visant à l’assimilation, entre le divin et l’humanité, selon la philosophie naturaliste et profane, laquelle correspond actuellement au traditionalisme de type «primordial» de Benoit 16.

Ici, il en rappelle un aspect particulier, la « norme » surnaturelle, traduit par Crampon en « commandement » , sur la dimension personnelle, -honorer ses propres parents, -  et quotidienne et pratique des effets de l’Amour surnaturel.  Son support est la Loi écrite dans la Torah.  La norme est IMMUABLE. Seule sa formulation doit être traduite dans l’exacte langue de chaque époque. 

2. - Or les « paroushim » («séparés» des mécréants, bouffis d’orgueil)  se moquent bien de cela. Ce qui leur importe est la « tradition des anciens », la religion orale fabriquée par eux, sur leur initiative d’interprétation humaine certes dissimulée par la soumission aux précédents rabbis ayant interprété. Mais cette religion a abouti à instaurer une nouvelle lettre, contre l’Esprit-Saint incarné dans la lettre de la Torah. car elle a forgé notamment les 613 mitzwôt, les lois régissant chaque détail de la vie prosaïque ; ici se laver les mains, avant de passer à table. Ils ont opéré un renversement dialectique de l’esprit et de la lettre, entre la Norme révélée et l’herméneutique rationnelle.   

             Dans l’exemple qu’il choisit, NSJC leur dit « vous supposez, que ce dont  l’enfant       aurait pu    secourir ses parents, cela doit être interprété, qualifié, métamorphosé, en « offrande sacrée, cléricale, » selon votre souveraine interprétation,  messieurs auto-proclamés de l'herméneutique religieuse ou "loi orale".

3.- Cette « tradition vivante » cette  « pastorale sociale »  , sans cesse renouvelée,  est donc taxée de Divine, - « loi orale » supérieure à la seule loi écrite d’origine et excluant donc d’éventuelles nouvelles prophéties-   ;  cet  « esprit saint » est  canalisé, réduit aux limites de l’interprétation des seuls clercs « paroushim ». Sous un prétexte sapientiel et raisonnable aujourd’hui, - cf. le concept d'hellénisation de la Foi invoqué par Benoît 16- , ils ont décliné dans leur secte le renversement dialectique inauguré par les Pharisiens post-exiliques.  Cet « Esprit »  anéantit en fait, la Réalité divine nouvelle de NSJC, qui a été préparée par la Norme écrite dans la Torah, expliquée, confirmée  et annoncée par les prophètes. Lesquels sont remplacés aujourd’hui par les saints de l’Eglise. Et les « Séparés » de l’époque,  invoquent l’autorité sociale des Anciens comme d’autres assoiffés de pouvoir social,  invoquent une autorité magique de l’infaillibilité d’un gourou. 

En conclusion:   NSJC nous fait comprendre au contraire, que les adeptes sectaires de la fausse « tradition vivante », interprétative, de Vatican 2 mettent à néant la Parole de Dieu,  immuable, la Parole; tandis que la véritable, consistant en l’insertion sans confusion magique ou superstitieuse, entre l’ordre naturel et le Surnaturel,  ni sans séparation rationaliste des deux. Cf. le Concile de Nicée et de Chalcédoine, et par le Pape Léon le Grand,  dont l’autorité est bafouée avec affront par tant d'intelligences égarées.  

 

 

 

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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 21:27

verset 25 : Et voici qu'un docteur de la Loi se leva, et, pour l'embarrasser, lui dit: " Maître, que dois-je faire pour posséder la vie éternelle? " 26 Il lui dit: " Qu'y a-t-il d'écrit dans la Loi? Qu'y lis-tu? " 27 Il répondit: " Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout coeur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton proche comme toi-même. " 28 Il lui dit: " Tu as bien répondu: fais cela et tu vivras. " 29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: " Et qui est mon proche? " 30 Jésus reprit et dit: " Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho; il tomba entre les mains de brigands qui, après l'avoir dépouillé et chargé de coups, s'en allèrent, le laissant à demi-mort. 31 Or, par hasard, un prêtre descendait par ce chemin; il le vit et passa outre. 32 De même un lévite aussi vint en ce lieu, le fit et passa outre. 33 Mais un Samaritain, qui était en voyage, vint près de lui, le vit et fut touché de compassion. 34 Il s'approcha, banda ses blessures, y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une hôtellerie et prit soin de lui. 35 Le lendemain, tirant deux deniers, il les donna à l'hôtelier et lui dit: " Prends soin de lui, et ce que tu pourrais dépenser en plus, c'est moi qui te le rembourserai à mon retour. " 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le proche de l'homme qui était tombé aux mains des brigands? " 37 Il dit: " Celui qui a pratiqué la miséricorde envers lui. " Et Jésus lui dit: " Va, toi aussi fais de même. "

 

 

La Vie éternelle, démontre qu'il s'agit d'une ontologie nouvelle qui se surajoute à la vie humaine naturelle, et non pas une simple axiologie affectant la conduite. Elle relève de la "physis" , de l'identité, de l'ontologie naturelle ET surnaturelle,  et non pas de la "nomos" , de la simple normativité  comme cela est ancré dans les esprits depuis la Réforme au 16ième siècle, sans remonter plus haut.

Notre-Seigneur Jésus-Christ répond que la porte d'entrée dans cette nouvelle

identité - il précise dans bien d'autres endroits surtout dans l'Evangile de Saint Jean, - est d'aimer Dieu. Cet "amour" de Dieu doit être réalisé du côté du fidèle avec la plénitude de tout son "coeur", c'est-à-dire de toute sa "neshama" qui est l'intelligence abstraite, de toute son "âme", c'est-à-dire de sa "nefesh" qui est toutes ses facultés psychiques, (mémoire, jugement, imagination),  de toute ta force et de tout ton esprit, qui est le "ruah" c'est-à-dire la volonté, de la conscience imprégnée de volonté.

On peut se rapporter à ce sujet à la lecture du passage du Semeur...

En outre, à cet individu qui prétend comme tous les Juifs actuels que Notre-Seigneur n'aurait  rien apporté de nouveau au talmudisme naissant de l'époque, et lui tend un piège sur le prochain qui dans sa religion est circonscrit exlusivement au prochain juif, Il répond par la comparaison du "bon samaritain".

Dans cette comparaison, l'on voit un lévy et un cohen ignorer le juif victime de l'agression, alors qu'ils auraient dû le secourir puisqu'ils sont entre juifs, et au contraire un samaritain, un hérétique, schismatique, et renégat, prendre soin du blessé. Contrairement à ce qui est sans cesse retenu de cette comparaison, ce n'est pas ce juif blessé qui serait le prochain du samaritain , lequel serait censé camper un modèle moral et  le "juif idéal" donné en modèle aux juifs de l'époque et au chrétien d'aujourd'hui.

 

Au contraire, NS JC enseigne à son interrogateur que la problématique doit porter sur le "moi", sur le sujet dont on parle et qui interroge, sur le fidèle en question: de qui, le juif blessé s'est il rendu prochain ?

Cela signifie que le problème est pris sous l'angle du concret, du singulier, du réel, du particulier. Et surtout, c'est au fidèle qui manifeste ce scrupule mystique et éthique de se placer, spontanément, de lui-même, dans le coeur de la question; il s'agit d'un défi qui lui est opposé personnellement: c 'est à lui de savoir s'il est ou devient prochain de tel ou tel homme. Et enfin, NS JC enseigne que le fidèle doit se transformer, lui en question, en prochain de tout homme, et toute personne, de tout juif, et de tout non juif ! Voila une révolution considérable.

Dès, lors, une fois cette conversion accomplie, il n'aura plus à s'interroger de manière abstraite, intellectuelle, ou idéologique sur le nombre, la qualité, ou les modalités du "prochain" auquel il se trouve confronté.

NS JC conclut en  ordonnant au juif qui le questionne d'effectuer ce retournement intérieur: rends-toi le prochain de TOUT être humain quel qu'il soit.

 

On constate qu'ainsi par cette doctrine, il apporte une réfutation cinglante à toutes les théories multiples et variées et à toutes les idéologies abstraites, chimériques et hypocrites, qui bâtissent des morales théoriques et fausses sur un "prochain" théorique, abstrait, qui serait tel ou tel immigré, chômeur, exclu particulier, de telle ou telle catégorie, de telle époque et de tel lieu...Ces abstractions servant à échafauder des idéologies  aussi  totalitaires que mystificatrices.  

 

Et enfin nous terminerons par une dernière considération: cette doctrine concrète, réaliste, sincère,  si elle affranchit des dérives idéologiques, ne forme  pas non plus, elle-même pas une  abstraite morale du devoir. Cet amour du prochain, c'est-à-dire c'est amour que nous devons à tout homme, en tant que c'est nous, qui  sommes le prochain de tout homme, 

découle du fait que nous aimerons Dieu par toutes nos facultés humaines et psychiques, et que de cette façon, nous comprendrons avec intelligence, nous constaterons, et nous ressentirons que nous sommes de façon nouvelle et authentique les prochains de tout homme !

 

Voilà encore une fois souligné l'immense vérité où s'enracine cet "amour" chrétien si méconnu et falsifié aujourd'hui encore...

 

JEAN CHAUDIERE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 22:58

http://www.encyclopedie.bseditions.fr/image/article/vignette/FR191PEIFLANDRI002.jpg 

En son analyse fondamentale de la démocratie et de la Révolution, Tocqueville pose comme axiome de philosophie sociologique et politique que le genre humain verrait l'égalité entre les individus comme l'idéal, le but, et le destin de toute société. L'égalité pourrait se réaliser au sein d'une société  politiquement démocratique, malgré les risques de tyrannie qui seraient inhérents à cette société ayant tourné définitivement le dos à la société hiérarchique. L'échec de l'égalitarisme en période révolutionnaire ne serait qu'une démonstrario a contrario, une conjoncture révolutionnaire n'offrant pas par définition les conditions de possibilités et les circonstances nécessaires à la mise en oeuvre de l'égalité, faute des deux contrepoids, religieux et associatifs, notamment.   

Or, s'agissant de confonter cette analyse avec le Christianisme, il est commun de croire à cette idée reçue selon laquelle la valeur d'égalité de la société démocratique (Tocqueville) procèderait de l'héritage évangélique. Celui-ci revu et corrigé en réalité par l'idéologie ébionite profressée par une secte de Judéens christianisants au début du second siècle.

Ayons l'audace de nous tourner directement vers l'enseignement de Notre Seigneur Jésus Christ, sans passer par l'enseignement de l'Eglise qui en fait  le contredit, pour  mesurer à quel point ce poncif  s'avère faux.

En l'Evangile sur la bouche de Saint Luc, au chapitre 9, versets 46 à 48, il est attesté ce qui suit:  

  • Or, une préoccupation entra dans leur esprit, savoir lequel d’entre eux pouvait bien être le plus grand.
  • Jésus, voyant la préoccupation de leur cœur, prit un enfant, le plaça près de lui
  • et leur dit : « Celui qui reçoit en mon nom cet enfant, me reçoit ; et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé ; car celui qui se trouve être le plus petit parmi vous tous, celui-là est grand. »
  •  

Dira-t'on que, parce qu'ils auraient été immergés dans une société antique, quintessence de la société hiérarchique traditionnelle que les disciples du Sauveur n'auraient pas même eu conscience d'une société égalitaire, et que dès lors, leur absence d'aspiration en ce sens démontrerait le caractère historicisé, contingent et particulier et relatif de leurs préoccupations ?  Et que la réponse de leur Maître, entachée des mêmes caractères aujourd'hui caducs, serait justiciable d'une herméneutique de l'égalité par le bas?

Il n'en n'est rien. En réalité Tocqueville lui-même distingue l'égalité comme réalité toujours en devenir social et politique d'une part et l'égalité comme valeur sociale toujours en tension, en valeur désirée perpétuellement,  enjeu de frustration récurrente, et défi de réalisation politique concrète.

Examinons la réponse du Sauveur.  Dans ce concours,  ouvert par ses disciples, du pouvoir hiérarchique suprême, il désigne un modèle de la plus grande faiblesse parmi la société des hommes: un petit enfant n'ayant certainement pas atteint l'âge de raison.

Ensuite, il enjoint à ses apôtres et donc à tout homme, de "recevoir", d'"accueillir", donc de le considérer, de lui témoigner de l'attention, de la "considération", du respect. il n'enseigne pas un nivellement des grands vers la base, un rabaissement de certains vers une moyenne égalitaire, comme l'envisage précisément la philosophie de l'égalité, pour ne pas l'idéologie égalitariste.Il ne se range pas parmi les  révolutionnaires, ou les anarchistes, qui d'ailleurs clament si haut et fort qu'il n'est pas des leurs !  

Il se tourne au contraire à l'opposé des obsessions humaines : il élève en dignité le plus bas de l'humanité; c'est à dire ceux qui ne sont pas partie au débat démocratique de toutes les manière comme on le voit avec les handicapés, les foetus humains, les exclus quels qu'ils soient; ici il prend l'exemple du petit enfant qui n'a pas droit à la parole, et dont seulement la présence est tolérée dans le cercle des adultes.

 

 

 

JEAN CHAUDIERE  25 février 2012

 

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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 21:38

Décidément, la parabole du Semeur que nous a enseignée  Notre Seigneur est d'une richesse d'enseignement inouïe. Et nous ne parlons même pas des commentaires extraordinaires qu'en ont donnés les Pères de l'Eglise.

Nous autorisant en quelque sorte d'une réflexion d'Etienne Gilson, selon lequel, l'Ecriture Sainte a été révée au sens propre, ce qui est évident s'agissant du reportage qu'ont effectué les évangélistes concernant Notre-Seigneur, nous sommes libres d'exercer notre raison, d'utiliser des analogies, et tirer les conséquences de cette parabole.

Son objet est de mettre en évidence:

- ce qu'est "la Révélation", l'"information" ontologique, génétique, la chose surnaturelle qui est communiquée par Dieu à l'humanité et qui l'a été un jour au tour de l'an 30 en Judée, et non pas communiquée par " Dieu" ou le " Divin ",  de manière seulement naturelle, anhistorique, uniquement psychologique, ethnologique, et simplement dans un aujourd'hui de la croyance qui serait exclusif et qui évacuerait précisément cet événément historique hors du commun qui heurte autant l'esprit contemporain, à l'extrémisme cartésien, et devenu nihiliste et desespéré. Il s'agit d'une chose similaire à un gène nouveau, un germe supérieur, une sorte de vaccin thérapeutique,    

- ce qu'est l'homme qui accepte ou refuse cette véritable greffe, comme l'indique Saint Paul nous enseignant que la Grâce substantielle est entée sur l'homme naturel, et que surtout c'est cette greffe, qui regénére l'ancien organisme en un organisme renouvelé comme l'arbre sauvage stérile est métamorphosé en arbre qui donne beaucoup de fruits.

Il ne s'agit pas ici d'une simple analogie de nature éthique; en effet, la morale naturelle n'a pas besoin de Révélation  temporelle, hébraïque ou Chrétienne, car la conscience serait un instinct divin d'après Rousseau; il ne s'agit pas non plus d'une analogie de caractère psychologique, -  un sentiment religieux - , mais  presque d'une similitude entre deux cas paralllèles d'essence ancienne mutée en essence nouvelle.     

- et reliant les deux, les conditions de possibilité gouvernant la communication ou la non-confirmation de l'information.

Analyons donc en cette perspective, le contenu de la "parabole".  

LES QUATRE PREMISSES CONTENUES DANS LA COMPARAISON:

Tout d'abord,

- nous suivons la traduction du chanoine Crampon - Notre Divin Rédempteur nous enseigne (ch. 8, 11-12):

"La semence, c’est la parole de Dieu. Ceux qui sont le long du chemin sont creux qui ont entendu ; ensuite le diable vient, et il enlève la parole de leur cœur, de peur qu’ils ne croient et ne se sauvent."

N.S-.J.C. identifiera tour à tous les quatre factultés mentales qui sont concernées par la Révélation qu'Il nous donne: il s'agit en première instance, de l'intelligence.  L'homme "entend", il entend par l'intelligence; "La foi vient de l'ouïe" dira Saint Paul. Car dans le substrat hébreu de la parole du Divin Maître, le mot traduit en français actuel par "coeur" signifie précisément siège de l"intelligence". Dans la culture hébraïque qui a servi de cadre de La Révélation, on parle d'une des trois composantes de l'esprit humain: "neshama".

 Or la fragilité humaine étant ce qu'elle est, nous savons aussi que l'intelligence, et ce par définition, divise artificiellement toute chose concrète, qui est nécessairement indivise. Henri Bergson, pour n'évoquer que, lui a amplement souligné cet effet dissolvant du réel que l'on doit imputer à l'intelligence. Notre Divin Rédempteur accuse  de manière elliptique et en apparence déconcertante, directement Satan en la matière. C'est que si Satan est le maître sur terre de l'humanité pécheresse c'est qu'il en distillant l'orgueil, il est le maçon qui démolit sur le terrain de l'intelligence, le morcelle, et le relègue en jachère inculte.  

En l'espèce, l'intelligence  consiste donc en la première faculté nécessaire, pour accepter de recevoir l'information sur-naturelle.  

Ensuite,

(ch.8, verset 13) Ceux qui sont sur de la pierre sont ceux qui, en entendant la parole, l’accueillent avec joie ; mais ils n’ont point de racine : ils croient pour un temps, et ils se retirent à l’heure de l’épreuve.

Notre Divin Sauveur nous apprend qu'il faut ajouter, chez ceux qui "entendent"  l'intervention d'une seconde faculté qui est celle du jugement. L'homme doit exercer son jugement non pas dans le cadre de la géomètrie, pour parler comme Pascal, mais dans celui du coeur, de l'intuition; Un jugement intuitif où le bon sens discipline "la puissance trompeuse" que constitue l'imagination, et  même s'il ne la renie pas. Cela correspond dans la culture temporelle de N.S.-J.C.  à ce que l'on nomme en français "âme", au "nefesch", à la psychologie,  à l'affectivité. Mais chacun voit que les souffrances de la vie détruisent aisément cette joie trop humaine, altèrent ainsi le jugement ayant guidé  un temps la Foi, et que l'intelligence qui avait scrupuleusement "entendu" et mis à l'écart Satan demeurera en définitive stérile.     

Le jugement,  exercé de façon stable, forme ainsi la seconde factulté nécessaire.

Puis encore,

(ch. 8, v. 14 )Ce qui est tombé dans les épines, ce sont ceux qui ont entendu, mais vont et se laissent étouffer par les sollicitudes, les richesses et les plaisirs de la vie, et ils n’arrivent point à maturité

  L'homme avait  pu "entendre" La Révélation, comprendre le Nouveau germe par "neshama", et il a parfois été capable de dépasser la déception de ne plus ressentir cette joie d'un moment qui est celle des commençants, par sa force d'âme "nefesh", mais il doit exercer sa volonté, factulté mentale fondamentale s'il en est, dont découlent en particulier l'attention, la constance, la force, la stabilité, l'opiniâtreté. N.S.-J.C. nous enseigne qu'il doit exercer sa volonté pour persévérer et pour fructifier, contre les forces contraires de notre nature:  l'habitude qui est viciée par l'instinct, l'utilitarisme prosaïque de l'existence, la faiblesse du caractère face aux sollicitations de ce monde. Il demeure docile à ce que la culture hébraïque "le ruah" l'"esprit", troisième composante du psychisme humain.   

La volonté constitue la troisième faculté nécessaire.   

      Enfin,

(ch.8, Verset 15) "Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, après avoir entendu la parole avec un cœur noble et bon, la gardent et portent du fruit grâce à la constance".

Notre Divin Rédempteur récapitule: le fidèle qui a compris  par son intelligence triomphant de l'orgueil congénital, qui a su dresser son jugement empli de Charité, d'Espérance et de Certitude, pour résister aux malheurs de la vie, qui a persisté en faisant épouser sa volonté,  son souffle, dans la fidélité ("hessed") à son enseignement, ces  trois conditions étant  alors remplies il peut encore utiliser la quatrième faculté nécessaire, et qui sera, elle, dès lors suffisante, la mémoire.  Le fidèle garde, conserve le Dépôt durablement en lui, comme il demeure, lui durablement dans la Semence. Le grain semé ne forme la Parole de Dieu,  parce qu'elle est uniquement créatrice de vie divine, instrument de communication de vie divine, semailles de gène surnaturel nouveau qui peut  dès lors,  -  mais comme il le doit  surtout par nature,  -   féconder, se greffer au bon terrain.  

 La mémoire est donc la quatrième faculté suffisante pour recevoir la Nouvelle Création Rédemptrice.

 

LES CONCLUSIONS A TIRER  DE CES PREMISSES

 

De cette analyse, nous pouvons retirer au moins deux enseignements: La Vie Divine est une réalité supérieure et extérieure à la pensée humaine, et c'est cette Vie divine ainsi comprise, de manière génétique, (cf .Claude Tresmontant) qui est offerte à tout homme.  A cette affirmation l'on peut résumer tout l'enseignement de Notre Divin Maître. Mais cela signifie à titre de corollaire que l'homme n'est lui-même qu'un "terrain".

Quelle est la liberté pour un grand malade?

L'être humain est une créature de Dieu, il constitue au prisme de cette analogie du Semeur enseignée par le Bon Dieu, un terrain plus ou moins  incompatible, hostile, favorable, ou réceptif. De même qu'un germe extérieur à un organisme humain peut chercher à s'y introduire, à lui nuire, mais d'une manière positive et plus adéquate, qu'un médicament ou un vaccin est administré au patient afin que son organisme l'assimile et s'en trouve guéri et regénéré,  La Révélation que la Vie divine peut être re-créée à l'échelle de chaque homme de bonne volonté, correspond à un processus analogue. Dans le premier cas, une greffe naturelle est administrée et il en résulte un renouveau, dans le second cas, une greffe naturelle et surnaturelle est donnée et reçue,; il en résulte un homme doté d'une ontologie nouvelle, et non pas un "gentil chrétien" qui tend désormais sa joue gauche de manière névrotique, ou qui s'émerveille de façon niaise du spectacle de la nature, ce que tout homme est apte à faire sans la Révélation chrétienne. 

Dès lors se trouve mise à nue toute la problématique de la liberté privée et publique de conscience; cette équivoque et trompeuse "liberté religieuse" est en fait,  fondée sur le présupposé que l'homme serait "fait à l'image de Dieu" de par sa seule  raison, l'unique sentiment de sa liberté, l'exaltation narcissique de sa conscience auto-suffisante. Or il n'en n'est rien. Le texte même de la Genèse indique que l'homme a été créé de la manière que Dieu aurait voulu faire représenter son image par une statue. Or une statue a t'elle une raison autonome de celle de son créateur? a-t'elle une liberté en dehors de la volonté créatrice de son inventeur?  a t'elle une conscience distincte de celle que son auteur y a mis par le truchement de l'idée esthétique qu'il y a imprimée?  Dans la comparaison du Semeur, l'on entend N.S.-J.C. nous dire, "terre malade, inculte, en friche" tu as une chance de redevenir la terre fertile que j'ai voulu que tu sois, je t'ensemence à cette fin. Si tu remplis les quatre conditions thérapeutiques que je t'indique, tu pourras être sauvée, car alors le vaccin qui doit te guérir pour agir. 

Le bon Dieu n'est donc pas venu sur terre pour nous dire que nous étions "libres", la philosophie grecque nous a appris que nous l'étions en apparence, comme chacun d'entre nous le ressent spontanément aussi; non, il est venu pour nous dire que notre liberté de conscience et notre liberté de culte n'était pas limitée à celle de la route, de la pierre, du buisson d'épines, c'est à dire à celle de la mort en dernière analyse. C'est pourquoi le document "Digniatis Humanae" est incompréhensible dans le sens où sa signification théorique et pratique qu'on en enseigne est , loin d' "être contenue dans la Révélation", mais au contraire condamnée par avance et sans appel par Notre-Seigneur.  

La seconde leçon qu'on est en droit de discerner de cette comparaison du Semeur consiste en un développement relatif à l'intelligence de La Foi au regard des diverses disciplines en jeu.    

Le prisme de l'intelligence théologique

A la lumière des quatre facultés mentales évoquées à l'occasion de la parabole, on peut observer que la théologie forme un édifice unique édifié sur quatre piliers intellectuels qui sont fondées sur lesdites facultés.   

A la faculté de l'intelligence correspond la discipline métaphysique, et pratiquement la seule à être viable aujourd'hui, la métaphysique thomiste de l'être. Sur ce socle de l'ontologie de la création par l'être surajouté à l'essence, est édifiée la philosophie thomiste elle-même, à laquelle peuvent être jointes les autres systèmes dans la mesure où ils sont compatibles avec la métaphysique de Saint Thomas.  Couronnant cela,  apparait la théologie "thomiste" telle qu'elle s'est exercée jusqu'au premier vingtième siècle.

il est clair que toutes les métaphysiques et philosophies, telles que la théologie phénoménologique, et les formules d'inspiration heideggerienne du style "la Révélation sans l'être mais avec l'amour"  sont incompatibles avec ce qu'enseigne N.S.-J.C. et et facteurs de division comme il nous l'a appris.   

S'agissant de la mémoire, elle renvoie au reportage historique des Evangiles  - mémoire certifiée et attestée par les martyrs  - qui s'inscrivent dans le sillage de l'antique religion hébraïque. A la science historique et à ses auxiliaires, représentées par l'exégèse catholique des Ecritures, s'ajoute ensuite l'exégèse qu'en ont fait les Pères de l'Eglise, et le Magistère de l'Eglise, en un mot la Tradition Apostolique. Et sur ce pilier scripturaire et de transmission régulée par Rome luttant contre le phénomène d'entropie (cf. Claude Tresmontant) se fonde aussi la théologie catholique, conceptualisée et technicisée, par la rigueur du thomisme vu au point précédent.

Ensuite, en ce qui concerne la troisième faculté soit la volonté, elle sert de fondation à l'attestation même de la certitude intelligente de la réalité objective de la  vie divine transcendante offerte par Notre Seigneur, par son Incarnation, son enseignement "informant", sa mort redemptrice, et sa résurrection, et l'offre d'adoption qui en découle pour l'humanité. C'est sur cette Foi, ainsi authentiquement définie, que repose alors la vie de prière catholique, et les multiples doctrines spirituelles qui n'en sont que le volet théorique: les écoles ignatienne, franciscaine, carmélitaine, bénédictine, cartucienne, etc. A la prière sont liés de manière consubstantielle, les sacrements et la liturgie institués par Notre-Seigneur. Ici encore c'est à la faveur des richeses incommensurables de ces rites sacrés et de ces diverses traditions de prière que la théologie catholique se nourrit, et non pas seulement la théologie contemplative. La théologie sacramentelle en constitue un parfait témoignage

Enfin, la quatrième faculté, celle du jugement s'exprime - toujours avec ses composantes d'intuition, d'imagination, de bon sens, placées sous l'égide des quatre vertus cardinales,  -  dans l'organisation de l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, dans sa pastorale, sa mission. Sa discipline est régie au degré au-dessus par son droit canon; les dispositions de droit divin qu'il contient en font tout naturellement également un dernier fondement en concours avec la philosophie thomiste, le Magistère de l'Eglise, et  les écoles de spiritualité catholique, à la théologie, "car on ne lutte pas juridiquement contre Dieu".   

 

En conclusion,

On le voit, comme les quatre facultés psychiques de l'homme sont essentielles à chaque fidèle pour répondre librement à sa vocation de créature, vocation qui est d'être guérie par la greffe de la semence sur-naturelle du Bien, de la Vérité, et de la Charité, en lui, de même, s'agissant du Dépôt de la Foi, comme donc de la survie de l'Eglise,  il est indispensable que la théologie catholique soit édifiée sur ces quatre fondations: philosophie, histoire, spiritualité, pastorale.  

 

JEAN CHAUDIERE, 15 janvier 2012

 

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 23:32

 

 

 

 

"Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d'entre les morts", disait un ancien cantique. Comment cela a-t'il été possible ? Cette question posée sous cent formes différentes,  comme les quatre-ving-dix neuf réponses qui lui sont régulièrement opposées par les multiples sectes hérétiques "chrétiennes"  depuis deux millénaires, et aujourd'hui, mérite d'être posée encore une fois par la simple lecture de la surprenante Annonce faite sur la bouche de Saint Yohanan dit Marcus ou Le Marteau (Saint Marc).

 

 

Au chapitre 4,

 

versets 30 à 34 :  Et il disait : « A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? ou en quelle parabole le mettrons-nous ?

  1. Il est semblable à un grain de sénevé qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qu’il y ait sur la terre ;
  2. et lorsqu’on l’a semé, il monte et devient plus grand que toutes les plantes potagères, et il pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent nicher sous son ombre. »
  3. C’est avec de nombreuses paraboles de ce genre qu’il leur donnait l’enseignement selon qu’ils étaient capables de l’entendre ;
  4. et il ne leur parlait pas sans paraboles, mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

 

 

Observons effet en premier lieu que ni "le peuple" ni les lettrés de l'élite ne comprenait  pas les enseignements de fond  faits par Notre-Seigneur, au moyen de comparaisons et  d'énigmes, de sentences et d'aphorismes souvent complexes.

 

 

Or ces enseignements sont fondamentaux en ce sens où il sont ceux qui donnent accès à la compréhension de la communication d'une vie surnaturelle par Dieu et les hommes, et de la création nouvelle, supplémentaire, surajoutée, greffée, informante. Cette création il faut le répéter sans relâche est à comprendre, au sens métaphysique du terme,  comme celle d'un canal de communication de cette vie  transcendante, ex deo, en direction de l'humanité naturellement créée ex nihilo.

 

Les éclaircissements ont de fait été donnés aux disciples qui suivaient le Maître.  En toute hypothèse ils sont diamétralement contraire aux contours suspects du pseudo-message qu'aurait laissé Notre-Seigneur d'après les falsifications de ces mêmes sectes. Ces faussaires refabriquent le Christianisme avec un acharnemenment obsessionnel, en marge de l'enseignement de l'Eglise, et en prétendant revenir toujours plus à l'authenticité des origines. Cette escroquerie et ce délire récurrents jalonnent chaque siècle de la vie de l'Eglise et  il font florès aujourd'hui.

 

La substance de cet enseignement est sui generis;  elle porte à sa plénitude la métaphysique hébraïque contenue dans les livres du Pentateuque, des Prophètes, des Psaumes, et de multiples livres hagiographiques. Comme nous l'écrivons dans "Jésus incorrect", cette doctrine démontre l'essence ontologiquement et intelligement contemplative des Evangiles dit Synoptiques, alors que paradoxalement on prête cette nature au seul Evangile sur la bouche de Saint Jean; lequel en réalité ne semble être paradoxalement qu'un enseignement méthodologique à l'intention des Envoyés originaires de Jésus-Christ, que sont les "apôtres".  

 

Il est clair tout au long des chapitres des Evangiles, que pareil enseignement laisse absolument indifférents les lettrés d'entre les Judéens, de même que les responsables de la secte des "Séparés" (paroushim) qui campe la néo-cléricature puritaine de l'époque, et sera le fabricant de la la nouvelle religion talmudique émergeant à la fin du Premier Siècle sur les ruines du Second Temple.  

 

 

 

 

Chapitre 5, versets 35 à 43

 

       Il parlait encore, lorsqu’on vient de la maison du chef de synagogue dire : « Ta fille est morte, pourquoi importuner davantage le Maître ? »

  1. Mais Jésus, ayant surpris la parole qui venait d’être prononcée, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
  2. Et il ne laissa personne l’accompagner, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques.
  3. On arrive à la maison du chef de synagogue, et il voit du tumulte et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
  4. Il entre et leur dit : « Pourquoi ce tumulte et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. »
  5. Et ils se moquaient de lui. Mais lui, les ayant tous fait sortir, prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’accompagnaient, et il entra là où l’enfant était [étendue].
  6. Et prenant la main de l’enfant, il lui dit : « Talitha qoum, » ce qui se traduit : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
  7. Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher ; elle avait en effet douze ans. Et aussitôt ils furent frappés de stupeur.
  8. Et il leur recommanda fortement que personne ne le sût ; puis il dit de lui donner à manger.

 

En second lieu,  remarquons que non seulement les souffrants physiques et mentaux qui paraissent avoir été légion en ce temps et spécialement en Galilée, mais l'ensemble des Judéens avaient assimilé en revanche, et en un clin d'oeil, que Notre Seigneur était un thaumaturge de génie.  Harcelé par ces nécessiteux de la santé et du réconfort, l'on voit le Le Fils de Dieu refusait à maintes reprise de se voir de quelque manière réduit  à  un magicien exceptionnel dans l'art de  guérir aujourd'hui et à être oublié demain. 

 

 

Cependant, il importe de réintroduire la distinction: ces actes de puissance bienfaisante qu'il accomplissait, de même que les actes dominant les éléments naturels, convainquaient les esprits du peuple: cela était donc nécessaire pour marquer les coeurs et les intelligences. Mais le but de Notre Seigneur n'était non seulement pas de délivrer un message humaniste parmi une cohorte de sages de l'humanité, mais il n'était pas non plus de convaincre de son caractère surhumain en quelque sorte et  de confiner le peuple dans son statut de médiocre et  et irréformalble humanité. Il devait semer le levain  surnaturel transformant la nature simplement humaine.

 

Face à cette popularité, un contraste saisissant  est offert cependant par la réaction des lettrés et des Séparés soit niant les faits, soit les méprisant,  soit les attribuant à l'influence du Shatan, de l'Ennemi de Dieu. A l'instar de l'attitude cynique et de mauvaise foi,  manipulatrice et tyrannique des soutiens de l'Etat qui  se reproduisent au fil des siècles  en toute culture et toute nation, ils ne craignent pas de diaboliser ce qu'il ne peuvent pas censurer et occulter. Ils n'hésitent pas à inverser le vrai et le faux, le bien - fait à des malades en détresse  - et le mal...L'enseignement de fond ils pouvaient le faire disparaître indirectement en s'attaquant à Notre Seigneur puis à ces Envoyés comme ils l'ont fait ensuite auprès des Empereurs romains, mais ces actes surprenants, il fallait simplement les discréditer en disqualifant leur auteur.    

 

Abstraction faite de la réception de ces actes, niée et calomniée par les dirigeants de la religion hébraïque alors en mutation

mais ayant touché les humbles et ceux qui souffrent, nous pouvons comprendre aussi par la longue relation qu'en ont donnée les Evangélistes, que Notre-Seigneur nous a laissé un enseignement précieux par eux.

D'une part, chaque malade "qui criait vers le Seigneur", représente en définitive tout homme rempli d'angoise de par sa condition humaine. Chaque homme est en partie, tour à tour, ou parfois tout à la fois, affamé, aveugle,  hystérique, sourd, paralysé,  épileptique, lépreux, agonisant ou mort parfois.

D'autre part, Notre Seigneur veut guérir son infirmité particulière du moment, mais qu'elle est l'unique condition qu'il pose inmanquablement à celui qui est au fond de l'abîme ? Il l'adjure, "aie la certitude intelligente de la vérité objective qui réside en Moi Fils de Dieu !"  
Mais cela n'est pas un message saptiential délivré parmi ceux des Socrate, Cakya Mouni, voire Freud (sic) Gandhi ou autres. Il est l'enseignement surnaturel,  qui met au jour un chose difficile à comprendre: "Si tu es,  pour l'instant, aveugle, handicapé, lépreux, mourant, c'est que tu as une vocation non pas à recevoir une guérison contingente, transitoire et relative, mais à voir, à être agissant car délivré de l'angoisse, et paisible car rassasié de vie".           

 

 

 

au chapitre 7,

  1. Les Pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s’assemblèrent auprès de lui.
  2. Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées ;
  3. les Pharisiens en effet et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, gardant la tradition des anciens,
  4. et lorsqu’ils reviennent de la place publique ils ne mangent pas sans avoir pratiqué des ablutions ; ils gardent encore beaucoup d’autres observances traditionnelles : ablution des coupes, des cruches et des vases d’airain.
  5. Les Pharisiens et les scribes lui demandèrent donc : « Pourquoi vos disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, et prennent-ils leur repas avec des mains impures ? »
  6. Il leur dit : « Isaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi.
  7. Vain est le culte qu’ils me rendent, donnant des enseignements (qui sont) des préceptes d’hommes.
  8. Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes : vous faites des ablutions de cruches et de coupes, et beaucoup d’autres choses semblables. »
  9. Et il leur dit : « Vous avez bel et bien annulé le commandement de Dieu pour observer votre tradition !
  10. Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père et sa mère, qu’il soit puni de mort
  11. Mais vous, vous dites : « Si un homme dit à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est qorban, » c’est-à-dire offrande,
  12. vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou sa mère,
  13. anéantissant (ainsi) la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. »
  14. Ayant rappelé la foule, il leur dit : « Ecoutez-moi tous, et comprenez.
  15. Rien de ce qui est hors de l’homme et qui entre dans l’homme ne peut le souiller ; mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
  16. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
  17. Lorsqu’il fut entré dans une maison, loin de la foule, ses disciples l’interrogèrent sur la parabole.
  18. Il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le souiller,
  19. parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais (va) dans le ventre, et sort pour le lieu secret. » (Ainsi) il déclarait purs tous les aliments.
  20. Et il disait : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
  21. Car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les pensées mauvaises : fornication, vols, meurtres,
  22. adultères, avarice, méchancetés, fraude, libertinage, envie, blasphème, orgueil, déraison.
  23. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et souillent l’homme. »

 

En troisième lieu,  ses ennemis étant venus en délégation de Ieroushalaïm à kefar Nahum, ils lui reprochent l'inobservation par  ses disciples des ablutions rituelles. En cette matière qui semblerait de prime abord secondaire  en tant que "pratique" matérielle, Notre Seigneur va dénoncer non seulement la religion humaine de ses opposants, mais surtout la fausse métaphysique qui sous-tend cette religion fabriquée par le pré-talmudisme; et de façon parallèle,  et telle la lumière chassant les ténèbres païennes sans cesse renaissantes, il va proclamer l' accomplissement de la Religion révélée ; et  il va  attester le fondement intelligible de cet accomplissement à savoir la métaphysique de Sa Révélation, qui elle est en continuité parfaite avec celle de l'Ancienne Alliance. Ce qui illustre une fois de plus la contradiction paradoxale qui l'oppose à la religion et à la philosophique talmudique. Le monde naturel n'est pas impur, il est bon pour l'homme. Quand ce dernier en fait usage et notamment l'absorbe sous forme de nourriture, il le met à profit pour demeurer en vie et alimenter jusqu'à son psychisme  (le nefesh) . Notre Seigneur précise que c'est l'homme lui-même se purifie  de surcroît de ces choses végétales ou animales, bonnes en soi, par ce passage et l'évacuation dans sa propre vie biologique  ("le ventre"). Au contraire, l'impureté participe du domaine de la morale, donc du domaine spécifique du "neshama":  de la  conscience et de la  raison. C'est là que l'homme fabrique prioprio motu l'impureté, l'altération introduite dans la création naturelle. 

 

 

chapitre 8, versets 11 et 12 (traduction par Claude Tresmontant)

 

Et alors ils sont sortis les perouschim et ils ont commencé à le chercher et ils lui ont demandé un signe venant des cieux pour le mettre à l'épreuve

et alors il a gémi dans son esprit et il a dit, pourquoi donc cette génération-ci demande-t'elle (pour elle) un signe 

amèn je vous le dis s'il est jamais donné à cette génération un signe

 

En quatrième lieu, ses adversaires viennent donc à la rescousse. Conformément à leur nouvelle version de la religion hébraique réelle, qui est assise sur la Norme éthique et sur la la Prophétie ontologique, ils défient  ce nabi incorrect, qui les concurrence sur leur propre  terrain de la  Norme orale, en démontrant la seule puissance qui leur plait. Si cet oint divin doit les gouverner et régner sur la terre, alors il doit au minimum commander de manière grandiose et indubitable aux éléments naturels!        

 

 

 

Toutes ces réactions attestent abondemment que les pharisiens avaient largement commencé à  revêtir d'une apparence "hébraïque"  la religion païenne sur le plan métaphysique et qu'ils allaient bientôt faire triompher l'herméneutique sapientiale au coeur de cette nouvelle religion en dissolvant sa substantialité ontologique initiale.

 

Enseignement métaphysique réaliste et concret,  guérisons des hommes en détresse, culte ontologiquement et surnaturellement moral; par là "quoi à vous à à moi?"  ; c'est cette antique objection hébraïque, que semble formuler de la sorte Notre Seigneur, à ses ennemis, philosophiquement sceptiques, matérialistes pratiques,  et paganisés!     

 

 

 

Jean CHAUDIERE.

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 23:32

 

 

 

 

"Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité d'entre les morts", disait un ancien cantique. Comment cela a-t'il été possible ? Cette question posée sous cent formes différentes,  comme les quatre-ving-dix neuf réponses qui lui sont régulièrement opposées par les multiples sectes hérétiques "chrétiennes"  depuis deux millénaires, et aujourd'hui, mérite d'être posée encore une fois par la simple lecture de la surprenante Annonce faite sur la bouche de Saint Yohanan dit Marcus ou Le Marteau (Saint Marc).

 

 

Au chapitre 4,

 

versets 30 à 34 :  Et il disait : « A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu ? ou en quelle parabole le mettrons-nous ?

  1. Il est semblable à un grain de sénevé qui, lorsqu’on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qu’il y ait sur la terre ;
  2. et lorsqu’on l’a semé, il monte et devient plus grand que toutes les plantes potagères, et il pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent nicher sous son ombre. »
  3. C’est avec de nombreuses paraboles de ce genre qu’il leur donnait l’enseignement selon qu’ils étaient capables de l’entendre ;
  4. et il ne leur parlait pas sans paraboles, mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.

 

 

Observons effet en premier lieu que ni "le peuple" ni les lettrés de l'élite ne comprenait  pas les enseignements de fond  faits par Notre-Seigneur, au moyen de comparaisons et  d'énigmes, de sentences et d'aphorismes souvent complexes.

 

 

Or ces enseignements sont fondamentaux en ce sens où il sont ceux qui donnent accès à la compréhension de la communication d'une vie surnaturelle par Dieu et les hommes, et de la création nouvelle, supplémentaire, surajoutée, greffée, informante. Cette création il faut le répéter sans relâche est à comprendre, au sens métaphysique du terme,  comme celle d'un canal de communication de cette vie  transcendante, ex deo, en direction de l'humanité naturellement créée ex nihilo.

 

Les éclaircissements ont de fait été donnés aux disciples qui suivaient le Maître.  En toute hypothèse ils sont diamétralement contraire aux contours suspects du pseudo-message qu'aurait laissé Notre-Seigneur d'après les falsifications de ces mêmes sectes. Ces faussaires refabriquent le Christianisme avec un acharnemenment obsessionnel, en marge de l'enseignement de l'Eglise, et en prétendant revenir toujours plus à l'authenticité des origines. Cette escroquerie et ce délire récurrents jalonnent chaque siècle de la vie de l'Eglise et  il font florès aujourd'hui.

 

La substance de cet enseignement est sui generis;  elle porte à sa plénitude la métaphysique hébraïque contenue dans les livres du Pentateuque, des Prophètes, des Psaumes, et de multiples livres hagiographiques. Comme nous l'écrivons dans "Jésus incorrect", cette doctrine démontre l'essence ontologiquement et intelligement contemplative des Evangiles dit Synoptiques, alors que paradoxalement on prête cette nature au seul Evangile sur la bouche de Saint Jean; lequel en réalité ne semble être paradoxalement qu'un enseignement méthodologique à l'intention des Envoyés originaires de Jésus-Christ, que sont les "apôtres".  

 

Il est clair tout au long des chapitres des Evangiles, que pareil enseignement laisse absolument indifférents les lettrés d'entre les Judéens, de même que les responsables de la secte des "Séparés" (paroushim) qui campe la néo-cléricature puritaine de l'époque, et sera le fabricant de la la nouvelle religion talmudique émergeant à la fin du Premier Siècle sur les ruines du Second Temple.  

 

 

 

 

Chapitre 5, versets 35 à 43

 

       Il parlait encore, lorsqu’on vient de la maison du chef de synagogue dire : « Ta fille est morte, pourquoi importuner davantage le Maître ? »

  1. Mais Jésus, ayant surpris la parole qui venait d’être prononcée, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
  2. Et il ne laissa personne l’accompagner, si ce n’est Pierre, Jacques et Jean, le frère de Jacques.
  3. On arrive à la maison du chef de synagogue, et il voit du tumulte et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
  4. Il entre et leur dit : « Pourquoi ce tumulte et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. »
  5. Et ils se moquaient de lui. Mais lui, les ayant tous fait sortir, prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’accompagnaient, et il entra là où l’enfant était [étendue].
  6. Et prenant la main de l’enfant, il lui dit : « Talitha qoum, » ce qui se traduit : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
  7. Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher ; elle avait en effet douze ans. Et aussitôt ils furent frappés de stupeur.
  8. Et il leur recommanda fortement que personne ne le sût ; puis il dit de lui donner à manger.

 

En second lieu,  remarquons que non seulement les souffrants physiques et mentaux qui paraissent avoir été légion en ce temps et spécialement en Galilée, mais l'ensemble des Judéens avaient assimilé en revanche, et en un clin d'oeil, que Notre Seigneur était un thaumaturge de génie.  Harcelé par ces nécessiteux de la santé et du réconfort, l'on voit le Le Fils de Dieu refusait à maintes reprise de se voir de quelque manière réduit  à  un magicien exceptionnel dans l'art de  guérir aujourd'hui et à être oublié demain. 

 

 

Cependant, il importe de réintroduire la distinction: ces actes de puissance bienfaisante qu'il accomplissait, de même que les actes dominant les éléments naturels, convainquaient les esprits du peuple: cela était donc nécessaire pour marquer les coeurs et les intelligences. Mais le but de Notre Seigneur n'était non seulement pas de délivrer un message humaniste parmi une cohorte de sages de l'humanité, mais il n'était pas non plus de convaincre de son caractère surhumain en quelque sorte et  de confiner le peuple dans son statut de médiocre et  et irréformalble humanité. Il devait semer le levain  surnaturel transformant la nature simplement humaine.

 

Face à cette popularité, un contraste saisissant  est offert cependant par la réaction des lettrés et des Séparés soit niant les faits, soit les méprisant,  soit les attribuant à l'influence du Shatan, de l'Ennemi de Dieu. A l'instar de l'attitude cynique et de mauvaise foi,  manipulatrice et tyrannique des soutiens de l'Etat qui  se reproduisent au fil des siècles  en toute culture et toute nation, ils ne craignent pas de diaboliser ce qu'il ne peuvent pas censurer et occulter. Ils n'hésitent pas à inverser le vrai et le faux, le bien - fait à des malades en détresse  - et le mal...L'enseignement de fond ils pouvaient le faire disparaître indirectement en s'attaquant à Notre Seigneur puis à ces Envoyés comme ils l'ont fait ensuite auprès des Empereurs romains, mais ces actes surprenants, il fallait simplement les discréditer en disqualifant leur auteur.    

 

Abstraction faite de la réception de ces actes, niée et calomniée par les dirigeants de la religion hébraïque alors en mutation

mais ayant touché les humbles et ceux qui souffrent, nous pouvons comprendre aussi par la longue relation qu'en ont donnée les Evangélistes, que Notre-Seigneur nous a laissé un enseignement précieux par eux.

D'une part, chaque malade "qui criait vers le Seigneur", représente en définitive tout homme rempli d'angoise de par sa condition humaine. Chaque homme est en partie, tour à tour, ou parfois tout à la fois, affamé, aveugle,  hystérique, sourd, paralysé,  épileptique, lépreux, agonisant ou mort parfois.

D'autre part, Notre Seigneur veut guérir son infirmité particulière du moment, mais qu'elle est l'unique condition qu'il pose inmanquablement à celui qui est au fond de l'abîme ? Il l'adjure, "aie la certitude intelligente de la vérité objective qui réside en Moi Fils de Dieu !"  
Mais cela n'est pas un message saptiential délivré parmi ceux des Socrate, Cakya Mouni, voire Freud (sic) Gandhi ou autres. Il est l'enseignement surnaturel,  qui met au jour un chose difficile à comprendre: "Si tu es,  pour l'instant, aveugle, handicapé, lépreux, mourant, c'est que tu as une vocation non pas à recevoir une guérison contingente, transitoire et relative, mais à voir, à être agissant car délivré de l'angoisse, et paisible car rassasié de vie".           

 

 

 

au chapitre 7,

  1. Les Pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s’assemblèrent auprès de lui.
  2. Ils virent quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées ;
  3. les Pharisiens en effet et tous les Juifs ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, gardant la tradition des anciens,
  4. et lorsqu’ils reviennent de la place publique ils ne mangent pas sans avoir pratiqué des ablutions ; ils gardent encore beaucoup d’autres observances traditionnelles : ablution des coupes, des cruches et des vases d’airain.
  5. Les Pharisiens et les scribes lui demandèrent donc : « Pourquoi vos disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, et prennent-ils leur repas avec des mains impures ? »
  6. Il leur dit : « Isaïe a bien prophétisé sur vous, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi.
  7. Vain est le culte qu’ils me rendent, donnant des enseignements (qui sont) des préceptes d’hommes.
  8. Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes : vous faites des ablutions de cruches et de coupes, et beaucoup d’autres choses semblables. »
  9. Et il leur dit : « Vous avez bel et bien annulé le commandement de Dieu pour observer votre tradition !
  10. Car Moïse a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père et sa mère, qu’il soit puni de mort
  11. Mais vous, vous dites : « Si un homme dit à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est qorban, » c’est-à-dire offrande,
  12. vous ne le laissez plus rien faire pour son père ou sa mère,
  13. anéantissant (ainsi) la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup d’autres choses semblables. »
  14. Ayant rappelé la foule, il leur dit : « Ecoutez-moi tous, et comprenez.
  15. Rien de ce qui est hors de l’homme et qui entre dans l’homme ne peut le souiller ; mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
  16. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
  17. Lorsqu’il fut entré dans une maison, loin de la foule, ses disciples l’interrogèrent sur la parabole.
  18. Il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que tout ce qui du dehors entre dans l’homme ne peut le souiller,
  19. parce que cela n’entre pas dans son cœur, mais (va) dans le ventre, et sort pour le lieu secret. » (Ainsi) il déclarait purs tous les aliments.
  20. Et il disait : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
  21. Car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les pensées mauvaises : fornication, vols, meurtres,
  22. adultères, avarice, méchancetés, fraude, libertinage, envie, blasphème, orgueil, déraison.
  23. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et souillent l’homme. »

 

En troisième lieu,  ses ennemis étant venus en délégation de Ieroushalaïm à kefar Nahum, ils lui reprochent l'inobservation par  ses disciples des ablutions rituelles. En cette matière qui semblerait de prime abord secondaire  en tant que "pratique" matérielle, Notre Seigneur va dénoncer non seulement la religion humaine de ses opposants, mais surtout la fausse métaphysique qui sous-tend cette religion fabriquée par le pré-talmudisme; et de façon parallèle,  et telle la lumière chassant les ténèbres païennes sans cesse renaissantes, il va proclamer l' accomplissement de la Religion révélée ; et  il va  attester le fondement intelligible de cet accomplissement à savoir la métaphysique de Sa Révélation, qui elle est en continuité parfaite avec celle de l'Ancienne Alliance. Ce qui illustre une fois de plus la contradiction paradoxale qui l'oppose à la religion et à la philosophique talmudique. Le monde naturel n'est pas impur, il est bon pour l'homme. Quand ce dernier en fait usage et notamment l'absorbe sous forme de nourriture, il le met à profit pour demeurer en vie et alimenter jusqu'à son psychisme  (le nefesh) . Notre Seigneur précise que c'est l'homme lui-même se purifie  de surcroît de ces choses végétales ou animales, bonnes en soi, par ce passage et l'évacuation dans sa propre vie biologique  ("le ventre"). Au contraire, l'impureté participe du domaine de la morale, donc du domaine spécifique du "neshama":  de la  conscience et de la  raison. C'est là que l'homme fabrique prioprio motu l'impureté, l'altération introduite dans la création naturelle. 

 

 

chapitre 8, versets 11 et 12 (traduction par Claude Tresmontant)

 

Et alors ils sont sortis les perouschim et ils ont commencé à le chercher et ils lui ont demandé un signe venant des cieux pour le mettre à l'épreuve

et alors il a gémi dans son esprit et il a dit, pourquoi donc cette génération-ci demande-t'elle (pour elle) un signe 

amèn je vous le dis s'il est jamais donné à cette génération un signe

 

En quatrième lieu, ses adversaires viennent donc à la rescousse. Conformément à leur nouvelle version de la religion hébraique réelle, qui est assise sur la Norme éthique et sur la la Prophétie ontologique, ils défient  ce nabi incorrect, qui les concurrence sur leur propre  terrain de la  Norme orale, en démontrant la seule puissance qui leur plait. Si cet oint divin doit les gouverner et régner sur la terre, alors il doit au minimum commander de manière grandiose et indubitable aux éléments naturels!        

 

 

 

Toutes ces réactions attestent abondemment que les pharisiens avaient largement commencé à  revêtir d'une apparence "hébraïque"  la religion païenne sur le plan métaphysique et qu'ils allaient bientôt faire triompher l'herméneutique sapientiale au coeur de cette nouvelle religion en dissolvant sa substantialité ontologique initiale.

 

Enseignement métaphysique réaliste et concret,  guérisons des hommes en détresse, culte ontologiquement et surnaturellement moral; par là "quoi à vous à à moi?"  ; c'est cette antique objection hébraïque, que semble formuler de la sorte Notre Seigneur, à ses ennemis, philosophiquement sceptiques, matérialistes pratiques,  et paganisés!     

 

 

 

Jean CHAUDIERE.

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 13:26

 

Nous venons de jeter quelques clartés sur le domaine dogmatique qui réunit, synthétise, et donne du fruit, à la rencontre de la racine historique d'une part, et à la lumière que dispense la  pure abstraction. Cette  connaissance est donc  située sous l'une et l'autre de ces angles, au  quatrième stade épistémologique de notre méthode d'appréhension de l'essence sui generis du Catholicisme. Loin de constituer une erreur intellectuelle obscurantiste, nous allons voir comment en forme au contraire le ressort intime des conditions de la transmission de la Révélation au cours des siècles, en entrant dans le vif du sujet.

 Nous devons transposons les quatre terrains de la comparaison enseignée par notre Seigneur en les quatre options métaphysiques fondamentales,  - dont chacune conditionne l'élaboration des doctrines intellectuelles subséquentes, - qui s'offrent non plus aux seuls fidèles visés par la parabole, mais tout homme interrogeant sa raison sur les défis cosmologiques et anthropologiques qu'il doit affronter.

 

Le chemin de l'athéisme.

"Le semeur sort pour semer".  Au préalable précisons et comprenons que le semeur (Dieu le Père unique, le "Parlant") en semant ( le Fils, "en parlant"), sème (Le Saint Esprit,  il "parle")  la semence (la vie nouvelle qui se surajoute à la vie  humaine naturelle, la Parole de Dieu, qui crée ipso facto), et cela dans la terre: l'humanité de chacun.      

Cette semence est l'"information nouvelle" pour reprendre l'analogie de C.Tresmontant, l'ontologie surnaturelle, la nouvelle substance que confère la cause incréée, la communication substantielle créée et incréée; elle est l'essence du chrétien qui existe par l'effet de la propre essence divine, qui est causée par elle, créée par elle:  son existence  participe à l'essence divine: voici tout un ensemble de formules qui tentent d'éclaircir le statut de  "la semence" en l'homme.

On voit par là quel destin sera réservé à un pareil don, lorsqu'il tombe sur la route, au sol dur, lieu de transit de mille idélologies, illusions, et passions!  Voir un monde  exclusivement matériel infini, éternel, sans commencement ni fin, cyclique ou non, gouverné par la nécessité et par le hasard de l'évolutionisme, c'est  lorsque l'Adversaire de Dieu qui dérobe à l'homme l'occasion de son salut. Les germes sont dévorés par le Séducteur, par le Menteur, - "les oiseaux du ciel"" - qui,  une fois son forfait accompli ne laissera derrière lui que le même terrain encore plus endurci dans son orgueilleuse illusion de reconstruire éperdument l'homme, dans ses rêveries messianistes politiques, et dans son nihilisme moral. 

Car c'est bien tout cela qui se trouve derrière les Pré-socratiques, en particulier Héraclite et Parménide, ainsi que derrière l'épicurisme. Les dérisoires représentants de cette option se nomment aujourd'hui dans les apparences contemporaines de l'Eglise catholique: chrétiens marxistes, "de la libération", chrétiens "en liberté", du développement intérieur, etc...   

 

Le terrain pierreux du panthéisme.

Lorsque la Doctrine catholique est comprise avec l'optique aristotélicienne néo-platonisante du type  panthéisme réaliste ou positif, elle ne prendra jamais racine entre les pierres  de ce système d'abstraction totalisant.     

C'est Plotin, au IVième siècle, qui élabore cette vision du monde d'une part, en appariant l'ontologie platonicienne des idées animant les choses et le panthéisme stoïcien qui postule un principe immanent  unique, un feu ou une âme du monde, qui animerait le tout. Et d'autre part, il allie cette ontologie où "tout" étant animé d'un principe unique, ce "tout" serait divin, à un système d'émanations usant des catégories logiques d'Aristote; le genre se subdivise à l'infini en espèces. La pensée où l'idée présente en chaque chose subdivise, décline, rayonne, dilue la pensée supérieure unifiante qui lui a donné naissance. Emile Bréhier l'explique dans son Histoire de la philosophie. Après Plotin, ses disciples ont continué cette doctrine, tel Porphyre.

Plus tard,  cette conception a été renouvelée dans le cadre culturel de l'Islam du Proche Orient ;  Al Farabi et Ibn sinna, notamment enseignent que la chose émanée est identique à la chose émanante. Non seulement la chose dérivée est une idée moins unifiée car divisée  d'une idée supérieure, mais  cette chose  contient une idée qui est cependant est identique à lidée ou "pensée" inhérente à la chose émanatrice;  c'est en ce sens  qu'elle va constituer la pensée de la chose émanée. 

Plus tard encore, les idéalismes allemands modernes diront en ce sens que le fragment contient le tout, et que le macrocosme équivaut au microcosme. Cf. encore Emile Bréhier ibidem.

Ce  domaine lourd  de totalitarisme spiritualiste, ce monisme idéaliste acosmique, forme on le voit aisément le pendant de l'athéisme matérialiste dont la consistance, nous l'avons dit, s'évapore dans les airs hors de la réalité. Dès que les difficultés rationnelles s'abattent sur celui qui opte  dans cette direction, l'idéalisme s'effondre à son tour pour se confondre avec l'athéisme. Du "meilleur des mondes" de Leibnitz jusqu'à l'évolutionnisme de Teilhard, ce système affirme que l'univers est une collection d'essences émanant les unes des autres, la succession des émanations multiples procédant d'e l'un, et remontant vers lui.   

 

Les épines étouffantes du pan-enthéisme

(rédaction à suivre, le 6 juin 2011)

 

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 11:55

3 " Ecoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
4 Or, pendant qu'il semait, du (grain) tomba le long du chemin, et les oiseaux
vinrent et le mangèrent.
5 D'autre tomba sur un endroit pierreux, où il n'avait pas beaucoup de terre,
et il leva aussitôt, parce que la terre était peu profonde;
6 mais, quand le soleil fut levé, il fut brûlé, et parce qu'il n'avait pas de
racine, il se dessécha.
7 D'autre tomba parmi les épines, et les épines montèrent et l'étouffèrent, et
il ne donna point de fruit.
8 Et d'autres tombèrent dans la bonne terre, montèrent et crûrent,
donnèrent du fruit et rapportèrent l'un trente, un autre soixante, un autre
cent. "
9 et il disait : " Qui a des oreilles pour entendre entende ! "

10 Lorsqu'il se trouva seul, ceux de son entourage, avec les Douze,
l'interrogèrent sur les paraboles.
11 Il leur dit : " A vous a été donné le mystère du royaume de Dieu; mais pour
eux, qui sont dehors, tout vient en paraboles,
12 pour que regardant bien ils ne voient point, qu'écoutant bien ils ne
comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent et qu'il ne leur soit
pardonné. "
13 Il ajouta : " Vous ne comprenez pas cette parabole? Alors comment
comprendrez-vous toutes les paraboles?
14 Le semeur sème la parole.
15 Les uns sont ceux qui sont le long du chemin, où la parole est semée : ils ne
l'ont pas plus tôt entendue que Satan vient et enlève la parole semée en eux.
16 D'autres sont, pareillement, ceux qui sont semés sur les endroits pierreux :
en entendant la parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie;
17 mais il n'y a pas en eux de racines et ils sont éphémères : dès que survient
la tribulation ou la persécution à cause de la parole, ils trébuchent aussitôt.
18 D'autres sont ceux qui sont semés dans les épines : ce sont ceux qui ont
entendu la parole;
19 mais les sollicitudes du siècle, et la séduction des richesses, et les
convoitises d'autre sorte s'introduisent et étouffent la parole, et elle devient
stérile.
20 Et d'autres sont ceux qui ont été semés dans la bonne terre : ils entendent
la parole et la reçoivent, et ils portent du fruit, trente, soixante, cent (pour
un). "

(Heureuse Nouvelle attestée sur la bouche de Saint Marc, chapitre 4, 3-20, traduction du Ch. Crampon) 

 

 

Il est indubitable que la Comparaison du Semeur vise les différentes espèces de fidèles. L'enseignement des Pères de l'Eglise à son sujet suffirait à le confirmer.  Cependant, -  au même titre que cela est possible aussi pour  la Comparaison du blé et de l'ivraie ne concernant expressément les fidèles,  -  il n'est pas vain d'en retirer encore une de ses richesses, en y discernant une analogie avec les multiples options qui s'offrent à tout homme, d'une part.   De l'autre, ses options pourraient être observées sans doute sous leurs aspects simplement psychologique et  moral, ou doctrinal et théologique;  cependant, c'est sous l'angle métaphysique que nous pousseront l'audace de notre comparaison.

 

LES DEUX PIEDS DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE

 

Préalablement, nous rappelerons comment le fidèle catholique doit comprendre le fondement métaphysique de l'objet de la Foi, en face de l'Ecriture Sainte et de la Tradition Apostolique.

"La plus grande gloire de Dieu étant l'homme debout",  il doit donc se tenir sur deux pieds.

 

Le premier est celui de la Révélation.    

 

1. La Révélation est un ensemble de faits historiques empiriques et hors du commun tout à la fois.   

2. Ils sont attestés au moyen du langage humain localisé et daté. Ce langage a été écrit:  l'Ecriture Sainte,  rapporte ces faits dans un contexte culturel,

que la seule approche structuraliste qui en est faite ne parvient pas à épuiser la validité.

3. L'Ecriture Sainte fait l'objet d'une herméneutique, concept compris lato sensu :  Elle part des quatre lectures mises au jour par la Patristique, pour se développer par  l'interprétation donnée par le Magistère historique de l'Eglise.  

4. Cette herméneutique régulée par le Centre romain,  dont l'unique justification réside là, constitue le "Dogme", c'est à dire l'intelligence catholique mettant en lumière à telle époque de la vie de l'Eglise, la dimension transcendante de la Révélation au-delà de la résurgence perpétuelle des  errements  originaires ,- qui se targuent inmanquablement du si fallacieux et perfide "retour à la pureté des origines"   

 

Le second est celui de la métaphysique.

 

1. La raison doit opter parmi les divers systèmes métaphysiques mis au jour par la philosophie grecque,  pour celui qui rend compte de la Révélation. Au fil des temps, ce choix peut changer, mais il est excessivement restreint.

2. L'explication métaphysique est alors développée en un système philosophique plus ou moins complet. La philosophie n'est certes qu'uneméthode selon Emile Bréhier, mais elle doit être comprise comme une méthode qui déclare s'exercer sur le fondement de la raison à laquelle est adjointe la Révélation, ainsi que le soutient Etienne Gilson: en ce sens, il existe une philosophie chrétienne.  

3. Sur les bases métaphysiques et les limites philosophiques ainsi définies, peut s'édifier et se déployer la théologie catholique. Le caractère orthodoxe de celle-ci, tiendra donc au génie avec lequel elle exprimera en un langage intelligible au-delà des scories contextualisatrices des multiples cultures, la Révélation.

4. Or la Révélation qui doit être ainsi servie est formulée dans le Dogme, c'est-à-dire dans le langage condensé, médité et arrêté par le Siège de Rome, régulateur de l'inexorable entropie de la doctrine initiale, régulateur voulu par le Fondateur de l'Eglise lui-même, Notre-Seigneur.       

 

Ainsi donc ce parallèle étroit et méthodique, que nous dessinons entre les champs pluridisciplinaires de la connaissance, nous  aidera peut-être à  mieux apprécier la fonction indissoluble de ces deux assises. 

C'est d'un côté , il s'agit de celle de la volonté , une fois l'intuition de la vérité ayant accompli son oeuvre déclenchante,  qui alors  est emplie du zèle de transmettre la Semence du Semeur, la solution fleurie au premier siècle, dans un désert de Palestine qui l'a fait mûrir contre toute attente.

De l'autre,  elle désigné l'intelligence qui s'est immédiatement aidée de la raison européenne pour en défendre la vraisemblance contre les superstitions orientales de l'époque, et afin d'en comprendre la fructification, que repose le corps de la Doctrine du Magistère de l'Eglise.   

 

 

 

JEAN CHAUDIERE

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 16:11

En ce Samedi-Saint,

 

Voici une des méditations si pénétrantes et si élevées de Gilberte PASCAL, soeur de Blaise Pascal,  tirée du Mystère de la Mort de Notre Seigneur Jésus Christ (n° XXXIV):

 

 

 

Citation:

Incontinent après la mort de Jésus, son corps est dérobé aux yeux des hommes pour être enfermé dans le Sépulcre, et depuis ce moment, le monde ne l'a plus vu, même après sa résurrection car il n'est apparu qu'à ses disciples. (cf. Saint Jean , 17,14)

 

Cela m'apprend qu'après être mort(e) au monde je dois me cacher de lui en sorte qu'il ne me revoie jamais , et que si je ne puis m'y rendre entièrement visible, et que la charité m'oblige à me manifester encore à quelqu'un, il faut que ce ne soit qu'à de véritables disciples de Jésus-Christ.

 

C'est ce que Saint Paul m'apprend (cf. Col,3) quand il dit aux chrétiens:"Vous êtes morts , et votre vie est cachée, etc." il ne dit pas "que votre vie soit cachée", ce qu'on aurait pu prendre pour un conseil de perfection, mais il dit positivement: "Votre vie est cachée", marquant par là que c'est l'état naturel des chrétiens.

 

 

Tout déconcertant qu'il soit, ce rappel nous enseigne, en particulier, que nous ne devons pas dilapider le zèle que nous devons à Notre Sauveur.

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14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 12:09

 

 

 

 

Saint Grégoire le Grand a écrit à propos de l'approche de la Fin des Siècles:

 



."

En 1925 Y de la Brière écrit, en se référant aux analogies enseignées en plusieurs paraboles evangéliques , notamment :

. [NOTER QUE CETTE NOTION N'A ICI AUCUN RAPPORT AVEC LE REGNE SOCIAL DE N.S.J.C.]
(...)

[NOTER QUE CETTE NOTION D'ESCHATOLOGIE N'A ICI AUCUN RAPPORT AVEC LA "fin du monde" ,mais signifie LA FINALITE DU SALUT DES AMES]


L'abbé Jean Carmignac précise:

 



En 1926, Schaeder écrit notamment: "

 



En 1927, E.G. SELWYN écrit:

 

" (c'est en conséquence un groupement PHYSIQUE).

En juillet 1937, E. BEVAN écrit "

."

le 29 juin 1943, en l'encyclique Corpus mystici, Le Pape Pie XII enseigne:

"

en 1944, Y de MONTCHEUIL écrit: "

."

en 1948, Buchheim écrit : "

".

En 1951, le Cardinal Journet en son traité colossal sur l'Eglise, enseigne : "

 

 



Autres exemples de théologiens: etc.

II.- SYNTHESE sommaire:

1. Cette institution en question, c'est donc le groupe physique possédant de façon immuable, le long des siècles, une identité ontologique spécifique, outre la réalité du groupe sociologique qu'elle forme , et outre enfin, l'organisation canonique de ce groupe physique et social,

C'est cette identité substantielle, physique, sociale, qui animée par le Saint Esprit en Corps du Seigneur, et qui est par analogie à Notre Seigneur, ce que ce dernier est au Père. Père/NSJC = NSJC/Eglise.

Ajoutons ici une comparaison supplémentaire : De même que la prière, du Catholique adressée à Dieu - cf. par exellence, le Pater noster, -
qui est d'essence Sacrificielle dans le Nouveau Temple, est analogue à celle que Notre-Seigneur adresse à Son Père dans le Trinité.

Incidemment précisons encore que c'est cela qui explique qu'un Catholique ne peut pas "prier" avec un non chrétien ou un païen à Assise...


2. Cette institution existe donc entre le jour d'aujourd'hui, et le jour de la Fin des Siècles. Ceci est la dimension principale de l'Incarnation Rédemptrice et de son Culte Rédempteur, physique et surnaturel, donc Nouveau et Eternel, cf. Alliance sacrificielle nouvelle et éternelle.
Le propre de l'hérésie est la surévaluation d'une dimension accessoire, ou plutôt subordonnée, à l'essence même de la Rédemption: exemple le cas du Montanisme au 2ième s., puis au 16ième s. du Hussisme. 

 

 

3.3. Cette institution est fondée sur le Royaume dans un sens qui pour être compris par nos intellligences européennes de 2011, fait appel à l'histoire de l'intelligence sémitique de la Révélation d'il y a plusieurs millénaires.
A la différence de la création qui est "achevée", créée, temporelle, et frappée de caducité à une échéance indéterminée mais certaine, le Royaume de Dieu (espace) qui inclut le temps (Règne) est inachevé, dans le "temps à venir" mais qui est communiqué malgré tout dans le monde créé qui s'use comme la matière de l'univers,

c'est le "olam ha ba".
Même Wikipédia (sic) nous apprend que [i]"Ce monde, une fois arrivé dans sa plénitude après la venue du Messie, à la Fin des Jours (gr. eschaton)"  Précisons encore que "eschaton" =  "le jour suivant", et Jamais "le dernier jour de la Fin", sauf si ce dernier jour est précisément celui de la venue du Messie.
Dans la mentalité sémitique, c'est l'intelligence qui se meut dans un monde achevé, fini, terminé  et qui se traduit dans le langage sémitique par le temps "accompli hébreu, araméen syriaque et arabe; tandis que le monde "de la durée qui vient" est dans la réalité inachevée traduite  par le temps grammatical de l'inaccompli, dans les mêmes langues sémitiques. Ceux qui ont quelques repères avec ces langues comprendront facilement ce que nous voulons dire.
Mais encore une fois, cette vérité démontre que la notion païenne de "fin du monde" (et sa référence au "passé", "présent", "futur") comprise par des européens aux langues grecques ou latines n'a aucun sens par rapport à la Révélation Bibilique et Chrétienne.

La "fin du monde" est "le jour qui vient après" mais  dans le temps inaccompli. Vouloir faire croire que l'intelligence, le bien fondé et la raison d'être de la venue sur terre de Notre-Seigneur devraient être compris à travers des points de détails linguistiques ou conceptuels propres à une civilisation étrangère au monde de la Révélation procède d'une responsabilité lourde de conséquences. Que le Bon Dieu pardonne aux auteurs de ce genre de forfaiture ! Ou bien qu'Il ouvre, dans le secret de leur coeur, les yeux aux ignares qui s'imaginent avoir réservé leur place sur des trônes à droite et à gauche de NSJC, à l'instar des fils de Zebad-Iah![/i]

 

 

 




                                                                                                                                                          JEAN CHAUDIERE

 

 

 

Citation:
En raison d'une terrible disposition cachée (de la Providence), avant que ce Léviathan (le diable) apparaisse au travers de cet homme damné (l'Antéchrist) qu'il animera, l'Eglise sera privée des signes de vertus.

En effet, la prophétie (parler avec autorité au Nom de Dieu) n'apparaîtra plus, la grâce des guérisons sera ôtée, la vertu d'abstinence sera réduite à presque rien avec empressement, la prédication de la (bonne) doctrine ne se fera plus entendre, le phénomène des miracles aura disparu.

Cependant, la disposition surnaturelle ne permettra pas que tout ceci soit totalement supprimé, mais cela n'apparaîtra plus aussi ouvertement et abondamment que dans les époques antérieures
Citation: Si à l'approche même de l'Antéchrist, "Tout ceci" ne sera pas complètement supprimé, combien donc "tout ceci"  se trouve conservé aujourd'hui !
Mais à cet égard, ce qu'il faut comprendre c'est cela:
pourquoi tout ceci doit ou devrait être conservé? car en cette matière, l'on pourrait bien avoir le jugement entièrement faussé, et vouloir prendre ses désirs ou ses illusions pour des réalités surnaturelles et révélées!

 
De multiples théologiens d'autorité antérieurs à l'époque conciliaire, rendent compte de la raison de cette nécessité.
L'ont peut condenser celle-ci de la manière suivante:

 

Citation:
"l'Eglise est le Royaume de Dieu présent, c'est à dire celui [le Royaume] qui existe dans les conditions de ce temps et qui aura dans l'autre vie son terme et son état définitif
Citation:
"le royaume de Dieu est considéré sous un aspect extérieur et social parmi les conditions mêmes de la vie présente"(....) à la fois corps et âme, l'Eglise vérifie non moins l'aspect intérieur et spirituel que l'aspect extérieur et social du "Royaume"
Citation:
A la fois chose présente et chose à venir, l'Eglise vérifie non moins l'aspect eschatologique et céleste,
que l'aspect actuel et terrestre du "Royaume".
Citation:
"L Eglise au sens large c'est tout le Royaume de Dieu, mais si on refuse ce dernier sens du mot Eglise, on en fait un corps sans âme ou une âme sans corps!"
Citation:
pendant la durée de notre histoire, le Royaume de Dieu qui est plus que l'Eglise est réalisé dans l'Eglise et pas autrement (...) nécessaire pour couper toute possibilité de fuite aux chrétiens individualistes et aux non-chrétiens..."
Citation:
"la description du Royaume Eglise qui convient le mieux est celle d'Israêl de Dieu
Citation:
l'Eglise est à travers l'histoire terrestre la sphère spéciale du Royaume de Dieu. L Eglise sur terre est la communauté Divine en voie de réalisation
Citation:
"Le Père éternel a voulu que l'Eglise fût le Royaume de son Fils bien-aimé."
Citation:
"Même dans sa vie sur terre l'Eglise est plus qu'un moyen en vue d'une fin plus qu'une voie menant à un terme, elle est la présence commencée et voilée de ce qui doit être un jour parfait et dévoilé, etc"
Citation:
La formation de l'Eglise est un signe de l'irruption du Règne de Dieu.
Citation:
Le Royaume (de Dieu) et l'Eglise sont coextensifs. Ils se distinguent entre eux non pas réellement mais conceptuellement (...) Une erreur serait d'entendre le mot royaume de Dieu exclusivement de l'au-delà, et de l'opposer au mot Eglise entendu exclusivement de l'en-deçà"
Citation:

En 1955, F.C. Grant, écrit "Saint Matthieu a des passages qui semblent refléter la vue que le Royaume de Dieu est identique avec l'Eglise, l'institution qui existe entre le temps présent et les Derniers Jours"
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