JESUS INCORRECT CONTRE ENQUETE SUR LES EVANGILES
L'IMAGE "APOLOGETIQUE": UN DEFI DANS UNE CULTURE PAIENNE !
Le premier regard sur un phénomène conditionne toutes les déductions suivantes.
Trois manières de considérer le phénomène de Jésus se présentent:
Le regard Catholique; L'oeil scientiste et a priori antichrétien, qui affirme donner une explication exhaustive ; L'optique sceptique, de bonne foi, qui confesse l’énigme, et suspend son jugement. C'est à l'aune de ce constat que j'ai voulu exposer mes constatations émerveillées, face aux cohérences internes multi disciplinaires du phénomène du surgissement de Jésus dans l'histoire, et ceci , quelles que soient les portes d’entrées épistémologiques qu’on utilise en la matière.
Et en corollaire, j'ai dû dénoncer les conclusions fausses inhérentes au regard scientiste tyrannisant les méthodes de l’exégèse moderniste depuis trois siècles. Les anti-chrétiens, les athées militants, les prosélytes de tous bords , « corpus Christi » donnent l'impression de se cantonner à puiser en ces eaux obscures. Ils renoncent à s’interroger outre mesure, sur les assises de cette myopie scientiste elle-même, accordant une confiance candide à l'autorité des fameux « spécialistes » protestants, catholiques, ou agnostiques.
Pour autant s'agit-il d'une classique "Apologétique", demanderez-vous ?
C’est depuis ce point de perspective que je récuse les accusations classiques relatives au manque de rigueur scientifique et d'honnêteté intellectuelle contre ce genre d'appréhension.
Au préalable, et malgré une certaine exhaustivité de mon approche, je ne me suis pas appesanti sur la philosophie du langage , les sciences exactes, la morale, l’histoire de l'Eglise. Ma démarche ne procède pas à proprement parler de la nature d'une "apologétique " telle que les périodes passées ont été le témoin , ni d'une nouvelle entreprise de concordisme gratuit, et bien encore moins, d'une intiative de caractère fondamentaliste. En s'inscrivant en faux contre l'idée convenue que, dans ses prémices, le phénomène était nazaréo-messianiste et, au mieux, "judéo-chrétien" au sens étroit du terme, Il s'agit plutôt de mettre au jour le point de départ du catholicisme des origines.
En fait un nouveau regard simple sur la Vérité :
Tout d'abord, je tâche de me mettre à l'école réaliste, et d'observer les conclusions données sur les origines des Evangiles dans diverses disciplines humaines et sociales; je voudrais que les notions de rigueur, logique, bon sens, et induction ne soient pas de vains mots. C'est sur ces bases que je ré-expose en quelque sorte les prolégomènes de l'acte d'adhésion du coeur et de l'intelligence à ce phénomène que nous lègue l'histoire.
Ensuite et en résumé: je remarque que les documents des Evangiles possèdent une réalité historique d'un côté, et que de l'autre, leur justification est hors du commun. J'observe que la spiritualité chrétienne carmélitaine vérifie dans le détail, de façon exhaustive et cohérente, l’origine historique de la Religion du Christ, en sa forme historique, et dans son fond humain et social.
Enfin, je souligne un "dépassement dialectique surnaturel," qui procède de l’ordre ontologique surnaturel, et non pas du simple raisonnement logique. Je le qualifie de "Dépassement dialectique Trinitaire', inséré lui même dans un "Dépassement dialectique humain."
Les étapes de l'ouvrage :
S'il est construit sous la forme des étapes méthodiques d’une enquête judiciaire, il repose quant au fond, sur deux principes.
1.Le premier, éternel, a trait à la co-existence de la terre et du Ciel. Son point de départ réside dauns un événement susceptible d'une étude directe, effectuée sur le document "les évangiles" ,
il se refuse à dissoudre ce document, par pétition de principe, dans un « dit en situation » ; il veut le supposer réel, malgré la toute-puissance de la pensée unique religieuse. Pensée qui se nourrit d'une double origine, d'apparence opposée, d'une face, scientiste et de l'autre face, supra- intellectualiste.
Et il le confronte à la possibilité d’un Ciel ; il ouvre à ce sujet des pistes à partir de l'essentiel philsophique.
2.Ensuite la seconde idée, concerne la compréhention de ce document, qui se donne comme un pont entre l’histoire et la raison. De fait, les Evangéglistes nourrissent l’ambition de former transmettre un document médiateur entre le Ciel et la terre.
L’"information" contenue dans ce document, est à prendre sous trois acceptions. Au sens ordinaire, c'est un message relative à une connaissance. En langage thomiste, il s'agit de l'actuation d'une puissance, muni d'une disposition nécessaire, au moyen d'un Acte créateur, et par analogie avec la théorie scientifique de "l'information". Elle est métaphysique et ontologique, spirituelle et concrète pour l'homme.
3. Mais ces étapes franchies, il demeure que ce texte doit être étudié également dans son objet spirituel clairement annoncé, sans soupçonner par préalable , ses auteurs de quelconques turpitudes machiévéliques.
4. Cette sagesse, émanant de ce récit d'attestations sur le personnage insolite de Ieschoua ha Nôtzeri" Jésus doit aussi être de nouveau passé au crible à la perspective sociale de son émergence. L'enjeu est bien le suivant: sa pertinence spirituelle résiste-t'elle à certaines explications de type sociologique? Là encore, il a étudié trois types d'explications traditionnelles en quelque sorte, sans retenir la réduction du phénomène à son analyse psychanalytique.
5. Enfin la littérature évangélique d'un côté, mais aussi de l'autre, l’interprétation sociale de cette littérature, conduisent à mettre à jour une seconde médiation qui se conclue entre Dieu et l'humanité. Son sujet, ontologiquement surnaturel, en est Jésus. tel apparaît la conjugaison de son enseignement et des conditionnements sociaux et historiques.
En conclusion, les deux premières parties d’une part, et les deux secondes, d'autre part, tentent d'explorer les deux faces de la Transcendance et de l’immanence ,d’abord sur le plan historique et anthropologique, et dans un second temps sur un plan littéraire, et social.
La cinquième partie récapitule quant à elle, cette double harmonisation des deux ordres différents, au sien du témoignage extérieur sur Jésus, puis au coeur de son enseignement.
Jean CHAUDIERE